Avis :
Affluence :
Commentaires:
«Ce séjour d’une nuit dans une cahute, chez l’habitant à des centaines de kilomètres d’une route et des dizaines de kilomètres d’autres maisons est une expérience inoubliable ! »
Les Kazakhs sont un peuple d’origine turco-mongole, résidant au Kazakhstan et dans les régions frontalières de Russie, de Mongolie, d’Ouzbékistan et à l’ouest de la Chine. Mongols et Kazakhs ont un mode de vie quasi identique, lié au nomadisme. La différence se situe au niveau de la religion : les Kazakhs sont musulmans, les Mongols bouddhistes ; mais aussi dans les habitations et le mobilier intérieur qui sont totalement différentes des yourtes de Mongolie.
Dona, notre guide et chauffeur nous emmène dans un endroit totalement reculé de la civilisation en plein milieu des montagnes. Et c’est ici que vivent Bekhe célèbre éleveur d’aigle de la région et sa femme Saule, véritable maîtresse de maison. Contrairement aux nomades mongols, ils ne vivent pas dans une Yourte mais dans une maison en dur qu’ils ont construite au pied des montagnes. Ils ont également une bergerie pour y faire dormir leurs moutons la nuit.
Bekhe et Saule ne parlent pas l’anglais, en revanche, ils nous ont accueillis les bras ouverts avec une grande envie de faire notre connaissance. Nous utilisions les gestes et des dessins pour nous comprendre et souvent il faut savoir être créatif comme par exemple pour demander combien d’enfants ils ont et quels âges ils ont.
Bekhe était très fier de nous présenter ses aigles dans son costume traditionnel kazakh. Elever un aigle demande de la patience. Au début, l’aigle bat des ailes et essaie de pincer du bec tout ce qui bouge. Au bout de deux, trois jours l’aigle est fatigué et assez calme pour prendre de la nourriture dans la main de son maître. L’aigle va alors finir par lui faire confiance et apprendre à venir vers lui pour recevoir sa nourriture. Le dresseur lui apprend à chasser avec des peaux de petits animaux ou des appâts. Après de longues heures d’entraînement, l’aigle est prêt à partir chasser. Le mieux est qu’il soit accompagné d’un autre aigle expérimenté, à titre de modèle à suivre. A la vue d’un renard ou d’une marmotte, l’éleveur enlève le tomaga (chaperon) de la tête de l’oiseau, et s’il a été bien préparé et qu’il en a la capacité, il parviendra à capturer sa proie.
Après toutes ces émotions, Saule nous a réservé un festin de roi, des spaghettis fait maison accompagnés de viande de mouton. Il est hors de question de laisser des restes. A peine la dernière fourchette mise en bouche, l’assiette est de nouveau remplie. Saule s’empressent de te dire « Tche » : « Mange » avec ce regard qui me rappelle mon grand-père qui me disait : « Ressers toi et mange, à ton âge je pouvais manger un curé tout habillé ».
A la fin du repas, Bekhe a sorti son accordéon et nous jouait des airs traditionnels kazakhs. Rien de tel pour clôturer cette journée riche en bonnes surprises.